Construire un déclin – Conférence Adrastia

Crise économique et financière, chômage, pollution, réchauffement climatique… comment lier et comprendre ces problématiques ?

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Conférence de Vincent Mignerot, chercheur indépendant et président de l’association Adrastia, 16 juin 2015 à Lyon.

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  1. Préambule
  2. L’énergie, c’est tout
  3. Les limites du développement : manque d’énergie, fin des ressources
  4. Les limites du développement : perturbations climatiques majeures
  5. Théorie écologique de l’esprit : pourquoi ne parvenons-nous pas à modifier le cours de notre évolution ?
  6. Adrastia, son éthique, son programme

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Slides de la conférence à télécharger (coquilles corrigées, en cas de difficulté de téléchargement, nous contacter) :

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10 comments on “Construire un déclin – Conférence Adrastia”

  1. Sming dit :

    Très intéressant !

    J’aurais une question : Pour les volcans qui ont déclenché l’extinction du Permien, pendant combien de temps ont-ils relâché 1-2 GT/an ?
    Si quelqu’un a l’info 🙂

    1. Vincent Mignerot dit :

      Bonsoir,

      Merci pour votre intérêt !

      Je ne trouve pas de durée précise d’émission de CO2, si vous trouvez une référence n’hésitez pas à nous la transmettre.

      Voici toutefois trois articles qui pourront vous intéresser :

      http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/may/27/threat-islamic-state-fossil-fuel-burning

      http://www.journaldelascience.fr/environnement/articles/lextinction-du-permien-aurait-dure-5-millions-dannees-cause-dune-chaleur-infernale-2780

      http://www.maxisciences.com/extinction/une-extinction-de-masse-bien-plus-breve-qu-039-on-ne-pensait_art31977.html

      Vincent.

      1. Sming dit :

        Merci :)! Intéressant en effet.

  2. jacques de felice dit :

    Conférence très intéressante, bien structurée argumentée donc pertinente tout en restant falsifiable.
    Que demander de plus sinon .. plus ?
    Il vient logiquement le que quoi comment .. agir sachant que …
    quelques pistes évoquées comme diffuser l’information (son contenu), discuter etc
    Il y a des pistes : prise de conscience de l’absence de solution donc passer à l’aménagement du déclin (inexorable) autrement-dit quelles évolutions/transformations sont pertinentes versus la fuite en avant (comme le développement durable et autres propagandes).
    L’approche systémique serait de dire quelle est la société idéale viable ? sous-entendu concevoir une société idéale et planifier son avènement – utopie : l’idéal dans le réel ne peut être qu’évolution par essais ..
    Une autre approche serait de se dire : profitons de ce qu’il reste de temps avec encore un peu d’énergie/ressources pour concevoir et construire des moyens/procédés/outils (donc inclus institutions) compatibles avec une société sans énergie fossile et dont l’environnement est dégradé – concilier le peu d’énergie/ressources avec le changement inexorable du climat pour rapidement évoluer (institutions, industries, ..) vers ce que notre raison de maintenant nous dicte, tout en sachant que cette évolution sera remise en cause (accepter que rien n’est jamais acquis tout en tenant compte de l’irréversibilité des ressources ..).

    C’est la raison qui parle.
    Mais comment s’opposer aux causes (aux forces) qui s’y opposent : le marchand souhaite continuer à vendre (pétrole, charbon, nucléaire, fer, cuivre, blé, crédits, ..), le financier à spéculer … Et on le voit bien malgré l’inexorable destruction.
    La voiture électrique ou la compensation des destructions sont des solutions systémiques proposées, on sait que c’est faux. Donc ma question comment changer les pratiques des gouvernants (des pouvoirs en place).
    Car enfin je ne décide pas de la destruction de Bornéo pour faire des cultures et je n’ai AUCUN moyens pour empêcher Nestlé ou autre de le faire et mon gouvernement de laisser-faire sinon aider.

    Sauf à aider les multiples micro-tentatives de pétitions internet qui à la marge poussent une BNP ou autres géants à ne plus se gaver avec des mines de charbon. Ils se tournent vers d’autres possibilités et ce ne sera que 20 ans plus tard au mieux que l’on pourra dire c’était désastreux … (cf le nucléaire ou autre pêche de « la morue »)

    On ne manque pas des connaissances comme la thermodynamique (irréversibilité ..), arithmétique (Reste=gisement-extrait), statistiques, .. on ne manque pas de scientifiques, d’économistes de politiques, de moyens de diffusion pourtant tout continue exponentiellement malgré le rapport du MIT non réfuté car juste ..
    L’appât du gain, l’accumulation des richesses privées restent les moteurs de l’économie associés à l’impunité des acteurs (le principe de précaution reste une tromperie car inapplicable). Je ne suis pas acteur, je n’ai pas de choix, je vis – sauf à me suicider – ici et maintenant dans un contexte non négociable. Mes votes et autres ‘militances’ contre et/ou pour autrement n’ont rien changé.
    J’entends toujours les mêmes salauds qui justifient tout par la libre entreprise, par leur raison du plus fort .. la destruction de l’humanité – pardon le progrès .. (avec un argument captieux et récurrent : regardez l’élévation du niveau de vie pour justifier de 100 ans de capitalisme ..).
    Nier un système économique dominant est nier la réalité. Ce système est comptable des désastres. Sans le faire évoluer avant effondrement rien ne se passera.
    Je n’ai pas le temps d’attendre sachant les désastres présents et à venir.

    je me promets de réécouter qqs passages de cette conférence pour améliorer mes commentaires.

  3. Philippe Parent dit :

    Merci, c’est une belle synthèse. Maintenant, moi aussi, je fais partie des réalistes optimistes. Je crois qu’il faut s’obliger à dégager des voies d’évolutions, je sens que vous aimeriez le faire mais sans vraiment trouver les clefs…
    Alors pour ma part, je crois qu’il y a des points fondamentaux qui sont passés sous silence et je sais pourquoi. On connait ce que l’on a sous les yeux et à se titre, votre exposé est un remarquable travail de collection d’information et de synthèse. Plus difficile est de prédire l’avenir, d’imaginer de quoi demain sera fait et là l y a du travail.
    Qui aurait imaginé, l n’a seulement 50 ans qu’un ordinateur tiendrait dans la paume de notre main, que nous pourrions téléphoner de n’importe où, d’envoyer des textos, de se positionner…d’avoir accès à tant d’information. Qui aurait imaginer des imprimantes 3D, la société de collaboration, de partage qui se développe sous nos yeux. Ceux-ci ne sont que des exemples, mais évidemment personne ne pouvait imaginer le centième de ce qui existe aujourd’hui.
    Et ce qui est vrai et pourra nous sauver, c’est juste tout ce que nous ne connaissons pas et que la recherche et la technologie nous apporterons. Les capteurs solaires font et vont faire des progrès inimaginable, toutes les énergies nouvelles vont progresser pour se rapprocher de ce que l’on a connu avec le pétrole comme retour sur investissement.
    D’autre part, le monde va apprendre à consommer moins, à partager plus, sans y perdre son âme mais en y découvrant des aspects positifs. Quelques villes ont déjà éliminer les voitures de leur centre-ville, et les habitants consomment moins, redécouvrent le dialogue, la joie de marcher ou faire du vélo, parler en chemin…
    On peut multiplier les exemples à l’infini, recherche et technologies ont le potentiel de changer le monde. Nous produirons de l’énergie verte beaucoup plus efficacement et nous consommerons moins pour vivre mieux 🙂 Alors pas de catastrophisme, de l’OPTIMISME, de l’action sans se tromper de bataille.

    1. Vincent Point dit :

      Bonjour, j’aimerais partager votre optimisme mais je vous renvoie à la lecture de l’âge des Low Tech de Philippe Bihoux qui démontre notamment que la technologie ne sera pas une solution quelque qu’en soit l’évolution. Ne serait ce que parce nous n’aurons pas les ressources pour développer des nouvelles technologies. Le developement de nouvelles technologies sont trop liés aux ressources rares (lithium, or, argent, cuivre) et au pétrole. Bref c’est le serpent qui se mort la queue. Cordialement

    2. Adrien dit :

      Tout à fait d accord avec vous. Il est certain qu une prise de conscience généralisée permettrait d aller beaucoup plus vite vers une évolution plus intelligente et respectueuse de l environnement. Pourtant malgré les puissants lobbys actuels les initiatives et nouvelles manières de faire fleurissent partout dans le monde. A poursuivre donc. Et avançons c est la seule manière de trouver des solutions les unes après les autres!

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