Culture

« Fin du monde », « apocalypse », « déluge »… depuis que l’humanité se raconte sa propre histoire, elle pense et symbolise la crainte de sa propre fin. Le premier conte dont une trace écrite ait été conservée, l’Épopée de Gilgamesh, envisageait déjà, il y a 3 500 ans, les désordres écologiques dus à l’exploitation de la nature et un déluge apocalyptique. Adrastia explore ce que les mythologies les plus anciennes, comme les œuvres cinématographiques, théâtrales, les romans, les chansons d’aujourd’hui… disent du risque d’effondrement et en quoi ces ressources pourront nous aider à écrire l’histoire de demain.

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« Gilgamesh, où donc cours-tu ?
La vie que tu cherches, tu ne la trouveras pas.
Lorsque les grands dieux créèrent les hommes,
C’est la mort qu’ils leur destinèrent
Et ils ont gardé pour eux la vie éternelle,
Mais toi, Gilgamesh
Que sans cesse ton ventre soit repu
Soit joyeux nuit et jour
Danse et joue
Fais chaque jour de ta vie
Une fête de joie et de plaisirs
Que tes vêtements soient propres et somptueux
Lave ta tête et baigne-toi
Flatte l’enfant qui te tient par la main
Réjouis l’épouse qui est dans tes bras.
Voilà les seuls droits que possèdent les hommes. »

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Extrait de l’Épopée de Gilgamesh. 
Texte rédigé en langue akkadienne à l’époque paléo babylonienne (XVIIIe – XVIIe siècle av. J.-C.). Traduit de l’arabe et adapté par Abed AzriéBerg International, 1979.

Illustration page précédente : Le Jardin des délices (triptyque), 1503-1504, huile sur bois, 220 × 389 cm, Musée du Prado, (Madrid).