Dernières heures des bâtiments – Marion Chombart de Lauwe

[spacer height= »20px »]
Nous avons parfois le sentiment, l’illusion ou le fantasme d’être témoin des dernières heures, témoin d’un désastre : guerres, extinction d’espèces, dégradation de l’environnement, catastrophes climatiques et nucléaires… Outrance médiatique ou ère de transition ? Nous sommes en tous cas dans une dialectique de destruction qui, si elle appartient pour une part à nos imaginaires, n’en est pas moins vivante et animée.
Dans ce contexte, comment les bâtiments témoignent de la mémoire ? Les événements de l’Histoire sont souvent inscrits dans les murs, on peut le voir à Mostar, à Sarajevo… Quand personne ne veut en parler, les rues et les lignes de front s’expriment par leurs morsures : affiches, graffitis, impacts de balle. Quelque part, le bâtiment devient une figure anthropomorphique : il est témoin de l’histoire de ceux qui y ont vécu, qui en ont été usagers, qui l’ont marqué ou détruit.
L’attrait pour les ruines et la marque du temps n’est pas simplement le lieu d’un fantasme romantique, c’est également un principe de renouvellement et de formulation du devenir. Une curiosité et un besoin de percevoir, de comprendre nos limites. Il s’agit de concevoir la vulnérabilité non comme une fatalité mais plutôt comme un contact avec les limites de l’être, dans l’espace et dans le temps : ce qui fait nos points de force et nos faiblesses se mêle confusément.
[spacer height= »20px »]
Dans le projet « Dernières heures des bâtiments », il y a le désir de rendre visible une mémoire invisible, qui tend à disparaitre, d’être témoin d’une transformation. Saisir un espace qui donne les indices de sa transformation imminente. Observer une disparition et la graver quelque part en elle-même et en nous. Formée à l’anthropologie, Marion Chombart de Lauwe a un parcours éclectique : théâtre, arts plastiques, graphisme. Le dessin a toujours été pour elle, un mode d’expression singulier lui permettant une pratique de terrain, simple et expressive. Elle se sert également de la gravure — autant par l’usage d’outils numériques actuels que par les techniques de taille-douce— pour développer son travail artistique. Une grande part de sa démarche se concentre aujourd’hui sur la mémoire des paysages architecturaux.
[spacer height= »20px »]
Site internet
Facebook : Marion Chombart de Lauwe
[spacer height= »20px »]
[spacer height= »20px »]
[spacer height= »20px »]
[spacer height= »20px »]
[spacer height= »20px »]
[spacer height= »20px »]
[gview file= »http://adrastia.org/wp-content/uploads/2018/02/Projet_DHB_MCdL_2018.pdf »]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *