L’atelier paysan: des machines agricoles low-tech

L’atelier paysan est une coopérative à but non lucratif, consacrée à l’auto-construction d’outils agricoles adaptés aux méthodes de culture biologique. Née à la fin des années 2000, de la rencontre entre un maraîcher bricoleur et un ingénieur en agriculture, elle vise à redonner de l’autonomie aux paysans. Grâce à l’auto-construction, les agriculteurs se réapproprient des savoirs et reprennent le contrôle de leurs outils. Ils peuvent les réparer eux-mêmes et font des économies importantes sur le prix de leur matériel.

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Plan d’outil sous licence libre

Les outils sont conçus selon une démarche participative, alliant paysans et techniciens, et passent par des phases de prototypage et d’expérimentation. Tous les plans des outils sont publiés sur internet, sous licence libre Creative Commons. Cette licence permet à tout un chacun de s’approprier les plans, de les diffuser, de les modifier, pourvu que l’utilisateur bricoleur mentionne la paternité des plans, et qu’il appose la même licence Creative Commons à son objet adapté.

Chantier de construction et d’initiation

L’atelier paysan propose aussi des stages de formation, car beaucoup d’agriculteurs ne connaissent pas le travail des métaux. Ces stages permettent de réaliser, en trois à cinq jours en atelier , des équipements souvent inexistants, inadaptés ou trop onéreux dans le commerce, tout en divisant par deux ou par trois l’investissement nécessaire.

Si la diffusion libre et le partage des savoirs « low-tech » prônés par l’Atelier paysan est plus que jamais nécessaire, le modèle économique de la coopérative est pourtant fragile. L’Atelier est soutenu par des collectifs de citoyens (CIGALES) qui mobilisent leur épargne au sein d’une entreprise qui fait sens pour eux. Les particuliers peuvent aussi contribuer, par leur don, à l’autonomie économique de la coopérative.

One comment on “L’atelier paysan: des machines agricoles low-tech”

  1. Jean Luc chastre dit :

    Ce retour aux sources d’une paysannerie polytechnique est plein d’avenir.
    Les paysans de la haute Corrèze que je connaissait dans les années 70 savaient travailler le métal, le bois un peu, leurs machines encore de faibles puissances étaient réparables, adaptables presque. L’exemple montré ici est plus évolué en ce qu’il rassemble et peut stopper la nucléarisation propice au désespoir. Portez vous bien.

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