Monopoly

Nous jouons au Monopoly en famille. Papa-fiston contre Maman-fifille. Papa semble sur la voie d’une victoire incontestable : il a bâti des maisons et des hôtels sur tout un côté du plateau de jeu, si bien que tomber sur une rue équivaut à se faire radicalement plumer. Je n’ai plus que 10 000 francs et des poussières (eh, oui, c’est un vieux jeu, mais certaines choses ne changent jamais), pas une seule maison, et si je m’arrête ne serait-ce que sur la rue Lecourbe, tout est fini.

Mais chaque fois que je lance les dés, je me concentre très fort, je formule dans mon cœur le vœu d’un nombre salvateur… Et ça marche ! Plusieurs tours de suite, je traverse la zone infestée de constructions en tombant sur la seule gare qui m’appartient, sur la case chance, sur la simple visite en prison… Les dangers sont bien là, mais je passe au travers, et la partie semble pouvoir continuer ainsi longtemps, comme aux échecs quand l’un des joueurs a le dessus, mais que l’autre parvient quand même à l’empêcher de faire mat. L’issue fatale est certaine, mais se fait attendre indéfiniment…

Et voilà que l’équipe des garçons tombe sur la carte « Caisse de communauté » : « Vous devez payer une amende de mille francs, ou tirer une carte Chance ». Fiston est pour la carte Chance. « Vous devez effectuer des réparations : payez 2500 francs par maison et 10000 francs par hôtel ». Etant donné le nombre de maisons et d’hôtels qu’ils possèdent, c’est la banqueroute.

Où en sommes-nous dans notre partie de Monopoly avec la Terre ?

Chloé Pardanaud-Landriot

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