Autres références et citations

 

La solastalgie est un néologisme inventé en 2003 par le philosophe australien Glenn Albrecht, avec un premier article publié sur ce concept en 2005. Il décrit une forme de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux, comme l’exploitation minière ou le changement climatique.

Solastalgie

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« Je n’ai pas la prétention d’avoir réuni là les éléments d’un monde nouveau parfait. J’ai songé à l’indispensable et peut-être ai-je commis de graves omissions ou embarqué des hôtes indésirables. Je ne m’en excuse pas. J’ai fait ma part, le reste du travail vous appartient. Les hommes qui vous sont destinés sont jeunes, beaux, solides, sains, comme vous l’êtes et si trois d’entre vous êtes encore vierges, rassurez-vous, aucun parmi eux ne l’est… Ils se composent de six cultivateurs dont l’un ou l’autre sait faire le pain, dépecer les bêtes et tanner les peaux, d’un maçon, un menuisier, un arracheur de dents et un musicien jouant parfaitement de dix-sept instruments dont l’harmonica. C’est à vous qu’incombera la charge de tailler les vêtements des hommes, et panser les accidentés. Je n’ai pas cru nécessaire d’embarquer un médecin. Vous n’aurez pas beaucoup le temps d’être malades. Au cours des générations qui vous succéderont, la médecine aurait dû d’ailleurs tout oublier et tout réapprendre, n’ayant plus aucune pharmacopée à sa disposition. La sage-femme qui est parmi vous pourra, dans l’immédiat, jouer au docteur, entre les accouchements. »

Le diable l’emporte, René Barjavel

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« Plus claire qu’un oracle de Delphes, plus fondée scientifiquement qu’une prédiction de Cassandre, la page 11 glace le sang : pollution, surpêche, acidification des océans, une crise majeure est annoncée d’ici 2020 à 2050, c’est-à-dire demain. Pas de dieux ni de fatalité naturelle là-dedans. Mais l’homme et sa folie, sa démesure, auraient dit les Grecs. La sixième extinction des espèces est en route et l’on continue à ne pas y croire. La mer restera vraisemblablement notre poubelle, nucléaire à l’occasion, et nous y pêcherons jusqu’au dernier poisson comme les habitants de l’ile de Pâques ont coupé leurs derniers arbres pour que leurs chefs continuent à rivaliser de puissance. »

La malédiction de Cassandre, Le Monde, 30/06/2011

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« Si nous ne repensons pas rapidement notre manière de vivre, nos enfants paieront lourdement les conséquences de notre comportement irréfléchi. Qui plus est, les générations futures se demanderont dans quelques années comment notre civilisation a pu vivre dans un tel aveuglement moral. La prochaine génération verra-t-elle que les sociétés industrielles avaient des circonstances atténuantes ? Que nous étions devenus « accros » au pétrole, et étions nous-mêmes victimes de dépendance et des excès qu’elle engendre, à travers l’obésité, la pollution, la solitude, les dommages infligés au tissu social de nos communautés…? Si l’on en juge par la manière dont mes étudiants condamnaient sans appel les propriétaires d’esclaves des siècles passés, la réponse est probablement « Non ». Il est bien plus plausible qu’ils nous maudissent pour les dégâts irréparables que nous aurons causés à la planète. Sans aucun doute, diront-ils, c’était là un peuple de barbares. »

Et nos enfants nous appelleront « barbares », Le Monde, 28/11/2011
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« Nous exploitons un stock géologique de ressources minérales limité qu’il ne sera possible d’augmenter à l’avenir qu’au prix d’une dépense énergétique exponentielle. Pour sortir de l’anthropocène, démanteler les centrales nucléaires ne suffira pas.
En effet, quelle différence, en termes de contenu technologique et de complexité technique, entre une centrale nucléaire et une éolienne industrielle de 5 ou 7 MW ? Ou plutôt un macrosystème de milliers d’éoliennes et de fermes photovoltaïques, reliées par des smart grids permettant à tout instant d’équilibrer offre intermittente et demande variable. Aucune ! On y trouve également des métaux farfelus, une production mondialisée exigeant des moyens industriels à la seule portée d’une poignée d’entreprises transnationales, une installation et une maintenance requérant des moyens exceptionnels (barges, grues, remorques spéciales…), ne pouvant s’appuyer que sur une expertise fortement centralisée, de l’électronique à tous les étages, etc. A mille lieues d’une production autonomie, résiliente, ancrée dans les territoires et maîtrisable par des populations locales. »

La difficulté de démanteler la mégamachine !, Philippe Bihouix, Biosphère, 26/08/2012

One comment on “Autres références et citations”

  1. thmos dit :

    Les travaux et docs récoltés par votre association doivent être divulgués or pour çà devriez-vous « collaborer » avec une presse qui n’est pas enthousiaste pour « vendre du concret » ni assombrir l’environnement qu’ils proposent à leurs annonceurs …Comptez-vous néanmoins tenter de « médiatiser » vos articles ?

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